« Aujourd’hui, une partie de la population dort à l’entrée du stade, ils sont en attente de relogement », a déclaré jeudi le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, lors d’un déplacement de la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux.
Marie Guévenoux a assuré « étudier leurs dossiers pour trouver une solution » tandis que l’association Solidarité Mayotte, qui accompagne et héberge des demandeurs d’asile, estime « qu’il n’y a plus un seul logement de disponible » pour pallier cette situation.
D’abord annoncé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin mi-janvier, le démantèlement de ce camp, dans lequel ont vécu jusqu’à 700 migrants pour la plupart originaires d’Afrique des Grands Lacs ou de Somalie, aura pris deux mois.
Il s’est achevé le 22 mars, avec le retrait de l’ensemble des tentes et la destruction de 108 bangas (cases).
La préfecture a également précisé qu’au total, 500 migrants ont été envoyés en métropole puis relogés. Fin février, elle indiquait à l’AFP que 308 occupants du camp de Cavani ayant obtenu l’asile avaient décollé à destination de l’Hexagone.
500 autres migrants sont actuellement hébergés à Mayotte, selon la préfecture.
« Avec la pression qu’on a à Mayotte c’est compliqué », a concédé la ministre, rappelant la mise en place prochaine de l’opération Wuambushu 2.
Lancée au printemps 2023, l’opération contestée Wuambushu, destinée à lutter contre la criminalité, l’immigration illégale et l’habitat insalubre à Mayotte, visait notamment à tarir le flux des arrivées de migrants des Comores voisines et à détruire les bangas (cases) insalubres organisés en bidonville, de plus en plus nombreux.
Installé dans le centre de Mamoudzou, le camp de Cavani a été le point de départ du mouvement de contestation qui a paralysé le 101e département français pendant plus d’un mois, de fin janvier à début mars.