En qualifiant l’archipel de « Lampedusa de l’océan Indien », en référence à la petite île italienne considérée comme le symbole des arrivées de migrants en Europe, il a indiqué à l’AFP vouloir « mobiliser le levier européen, car nous croyons fermement que Mayotte est française et européenne ».
Face au Rassemblement national « qui s’allie avec des gens qui pensent que le territoire devrait aller avec les Comores », le candidat LR a plaidé pour que l’agence de l’UE chargée des frontières, Frontex, « puisse intervenir ici, à Mayotte ».
Selon lui, « de manière générale, il faudrait clarifier et réviser le mandat de Frontex afin qu’il puisse intervenir en zone ultra périphérique européenne et pas uniquement en lien avec l’espace Schengen ». « Si la volonté politique est là, on peut le faire », a-t-il estimé.
Lors d’un échange avec des élus locaux, il a également fustigé « la faiblesse » de l’Etat français « vis-à-vis des Comores », en prônant de « conditionner » les visas.
L’eurodéputé a visité jeudi le Centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte, situé en Petite-Terre. Ce centre d’une capacité de 136 places concentre à lui seul la plus forte activité de tous les CRA français, avec 28.180 personnes passées entre ses murs en 2023, sur un total national de 46.955, selon le dernier rapport de la Cimade.
Il a ensuite participé à une réunion publique devant une cinquantaine de sympathisants. Le candidat doit se rendre vendredi sur l’île voisine de La Réunion.