C’était « la première fois que quatre navires (chinois, ndlr) transportant ce qui semblait être des canons entraient dans les eaux territoriales japonaises » entourant les îles Senkaku, a déclaré aux journalistes Yoshimasa Hayashi.
Ces îlots inhabités, appelés îles Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine, sont administrées par le Japon, mais des navires des gardes-côtes chinois s’aventurent fréquemment à proximité, provoquant des tensions diplomatiques.
Les relations entre les deux puissances asiatiques s’étaient nettement dégradées en 2012 lorsque Tokyo avait « nationalisé » certaines de ces îles, rachetées à un propriétaire privé nippon.
Vendredi matin, les quatre navires des garde-côtes chinois ont pénétré dans les eaux territoriales contrôlées par Tokyo et sont repartis deux heures plus tard après une série de mises en garde des garde-côtes japonais, selon M. Hayashi.
« L’intrusion des navires des garde-côtes chinois dans nos eaux territoriales constitue une violation des lois internationales, nous avons donc présenté une forte protestation via un canal diplomatique », a-t-il poursuivi, ajoutant que l’incident « ne peut être toléré ».
Un porte-parole des garde-côtes japonais a confirmé à l’AFP que c’était la première fois que tous les navires d’un groupe pénétrant dans ces eaux semblaient équipés de telles armes.
Des navires chinois sont régulièrement signalés près des îles Senkaku depuis 2012 mais « dans les cas récents, seul un sur quatre navires chinois dans un groupe était doté de qui semblait être un canon », a déclaré ce porte-parole Takanori Fukuda.
En août 2016, sept navires chinois équipés de ce qui semblait être des canons avaient transité à proximité mais pas à l’intérieur des eaux territoriales japonaises, selon M. Fukuda.
Fin mai, Tokyo avait dénoncé une série record de navires chinois près des îles disputées, assurant en avoir observé tous les jours pendant 158 jours consécutifs.