Le juge des référés a mis sa décision en délibéré au 4 octobre.
Ces quatorze personnes, qui n’ont pas subi de dommage corporel lors de l’accident en Italie, souhaitent la désignation d’un expert psychiatre pour « qualifier et quantifier le préjudice lié à leur stress post-traumatique », selon leur avocate Me Laurie Franchitto.
« Une de mes clientes est restée aphone pendant deux mois après l’évènement. Un autre client, qui a repris le travail après un arrêt de trois mois, ne veut plus prendre les escaliers. D’autres ont des troubles du sommeil ou de la concentration », a expliqué leur conseil.
Ces naufragés, qui vivent majoritairement à la Réunion, se sont en revanche désistés de leur demande de provision de 50.000 euros chacun, après avoir signé avec Costa croisières un protocole d’accord prévoyant le versement d’une provision de 8.000 euros, plus 1.000 euros de prise en charge de leurs frais de justice.
Mi-avril, 235 des 456 naufragés français du paquebot avaient conclu un accord similaire avec le croisiériste.
Pour Me Laurie Franchitto, cette accord ne règle pas pour autant le contentieux. « Il s’agit d’une provision dans l’attente d’une indemnisation définitive lors d’une procédure sur le fond », a-t-elle souligné.
Interrogé, l’avocat de Costa croisières n’a pas souhaité faire de commentaire.
Lorsqu’il avait heurté un écueil devant l’île de Giglio en Toscane, en s’approchant trop près de la côte, le Costa Concordia transportait 4.229 personnes de 60 nationalités différentes, dont 3.200 touristes et un millier de membres d’équipage. La catastrophe a fait 32 morts, dont six Français.
En Italie où est conduite l’enquête principale sur le naufrage, les analyses techniques des boîtes noires ont été déposées mardi au tribunal de Grosseto en Toscane, qui a confirmé la date du 15 octobre pour la prochaine audience technique.