« Il est possible que d’autres spécimens n’aient pas été repérés lors de cette expédition », a indiqué le ministère mexicain de l’Environnement dans un communiqué, soulignant que la population du mammifère restait « stable ».
Surnommé « vaquita marina » (« petite vache marine ») au Mexique, le mammifère est une victime collatérale des filets des pêcheurs de totoaba, une espèce menacée dont la « vessie-nageoire » se vend jusqu’à 8.000 dollars le kilo en Chine en raison de ses supposées vertus médicinales.
La population du marsouin du Pacifique s’est ainsi drastiquement réduite ces dernières années.
L’expédition scientifique s’est déroulée dans une zone du golfe de Californie où vit le marsouin et où la pêche est désormais interdite. La marine mexicaine, l’organisation Sea Shepherd ainsi que des experts canadiens américains et canadiens ont participé à la mission.
En 2023, entre 10 et 13 spécimens ont été observés dans la zone. Une fourchette proche du nombre total d’animaux observés les années précédentes.
La lutte pour la sauvegarde de cette espèce et l’enjeu de sa survie ont notamment été médiatisés par l’acteur Leonardo DiCaprio.
La communauté internationale fait aussi régulièrement pression sur le gouvernement mexicain pour qu’il renforce la protection de l’espèce et empêche son extinction.
En février 2022, les Etats-Unis, débouché de 80% des exportations mexicaines, ont sollicité des consultations dans le cadre du traité de libre-échange d’Amérique du nord. Washington considérait que le Mexique ne remplissait pas ses engagements pour la protection du marsouin du Pacifique.
Les Etats-Unis ont également menacé l’an dernier d’imposer des sanctions commerciales au Mexique mais y ont finalement renoncé.
La « vaquita » est considérée depuis 1996 comme une espèce en voie d’extinction. En 2019, l’UNESCO a ajouté le golfe de Californie à sa liste du Patrimoine mondial en danger.