Le Marco Polo de la compagnie TT-Line s’était échoué au sud de Karlshamn (sud de la Suède) dans la matinée du 22 octobre. Ses 75 passagers avaient été rapidement évacués mais le navire avait laissé échapper son carburant, qui avait atteint la côte ce soir-là.
Une semaine plus tard, une nouvelle nappe de fuel s’était échappée du ferry, à cause de vents forts qui l’avaient fait temporairement dériver. Les gardes-côtes avaient immédiatement entrepris des travaux de nettoyage.
Jeudi, l’agence suédoise des contingences civiles (MSB) a confirmé à l’AFP que la commune de Sölvesborg avait obtenu quelque 17 millions de couronnes d’indemnisation pour sa dépollution entre le 23 octobre et le 31 décembre 2023.
La commune de Karlshamn et les services de secours de Västra Blekinge ont également fait une demande d’indemnités auprès de l’agence.
A Sölvesborg, la dépollution est toujours en cours et il faudra encore « un automne et un hiver » avant d’en voir le bout, a précisé à l’AFP Madeleine Jenderman, porte-parole. « Donc la facture augmente ».
Dans cette commune, une zone d’environ 4 kilomètres le long de la côte a été touchée par le pétrole. Il était interdit d’y circuler pendant la première semaine qui a suivi l’accident, a indiqué Mme Jenderman, et cette interdiction a été progressivement levée au fur et à mesure que la dépollution avançait.
Aujourd’hui, il est même possible de se baigner dans cette zone – sauf sur 200 mètres qui tombent encore sous le coup de l’interdiction – mais « sous la responsabilité » de chacun.
« Nous ne pouvons pas garantir que vous ne trouverez pas de pétrole sur vous. Il existe un risque que du fuel des fonds marins à proximité du rivage atteignent les plages, en particulier lorsque la température de l’eau augmente », écrit Sölvesborg sur son site.
Il est encore trop tôt pour dire comment les écosystèmes ont été affectés par ces fuites, mais celles-ci auront « des effets considérables » sur l’environnement, selon Madeleine Jenderman.