« Ça fait forcément un pincement au coeur parce qu’on y est très attaché: c’est une aventure humaine avec ses moments durs et ses moments de joie », a déclaré le capitaine de frégate Yoann Jose-Maria, commandant de l’Emeraude, lors d’une rencontre avec la presse vendredi à Brest.
Mais « c’est aussi le signe que la flotte française se renouvelle pour toujours atteindre des performances opérationnelles les plus élevées possibles », a ajouté l’officier.
C’est le quatrième SNA de classe Rubis à être désarmé, après le Saphir en 2019, le Rubis en 2022 et le Casabianca en 2023. Les SNA de type Rubis doivent tous être remplacés par des SNA de nouvelle génération, de classe Suffren, d’ici à 2030.
Dotés d’une propulsion nucléaire, les SNA ont pour mission de protéger les bâtiments stratégiques comme le porte-avions Charles-de-Gaulle ou les sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), porteurs des missiles nucléaires. Ils recueillent également du renseignement.
Long de 74 mètres, pour 70 marins embarqués, l’Emeraude était entré en service actif en septembre 1988.
« Il a parcouru toutes les mers du globe. C’est près de 19 ans sous la surface des mers, et plus d’une centaine d’escales en France et sur le globe. Il a également parcouru une soixantaine de fois le tour du monde, avec plus de 2,4 millions de kilomètres », a décrit le commandant Jose-Maria.
Le 30 mars 1994, un accident dans le compartiment machine avait provoqué la mort de dix marins, dont le commandant, lors d’une plongée au large de Toulon.
« Nous en sommes les héritiers et nous leur rendons hommage tous les ans », a déclaré le commandant.