Ces lockouts — fermeture provisoire d’une entreprise décidée par l’employeur en réponse à un conflit social — ont été décidés en réaction à un vaste mouvement social chez les dockers canadiens.
La fermeture du port de Montréal a été décidée dimanche, une semaine après des mesures similaires à Vancouver, le plus important du Canada – et ceux de Nanaimo et Prince Rupert, sur la côte Pacifique.
A Montréal, le second port du pays qui emploie 1.200 salariés a été bouclé après le refus par leur syndicat d’adopter la dernière proposition de la direction pour une nouvelle convention collective.
« On considère que c’est un tir groupé, coordonné, planifié (de la direction) afin de faire monter de la pression auprès du gouvernement pour qu’il intervienne dans notre dossier », a déclaré lundi à la presse Michel Murray, conseiller du Syndicat des débardeurs SCFP.
Il estime que si l’Association des employeurs maritimes (AEM) « avait respecté » le processus de négociations, « on aurait trouvé des solutions et on aurait évité un conflit au port de Montréal ».
Les salaires et des horaires de travail accusés de nuire à la qualité de vie des dockers sont au centre du conflit.
L’AEM a demandé l’intervention du ministre fédéral du Travail pour trouver une solution au conflit.
La direction du port de Montréal a mis en garde dans un communiqué contre « les graves conséquences économiques » que pourrait avoir « un conflit prolongé ».
Sa patronne Julie Gascon a souligné l' »impact sur plus de 10.000 travailleurs du secteur logistique » et prévenu contre un éventuel « effet domino sur l’ensemble de l’économie ».