Le groupe socialiste doit se réunir encore d’ici l’examen, à 15H00, de la motion de censure déposée par la gauche mais sans eux, pour décider si les concessions obtenues du Premier ministre, notamment sur les retraites, sont suffisantes pour justifier une non-censure.
« Je vois qu’ils sont divisés (…), c’est difficile vis-à-vis de leurs militants, c’est difficile au niveau du parti, c’est difficile au niveau du groupe, mais franchement, quand Jean-Luc Mélenchon dit +Rentrez tous à la niche, tous à la maison+ (…), ça n’aide pas les gens à se prononcer sereinement », s’est agacé Marine Tondelier sur franceinfo.
« En plus, c’est un vocabulaire à chaque fois, soit viriliste, soit humiliant », a-t-elle tancé.
Selon elle, dont le groupe va voter la censure, « il y a des députés socialistes qui étaient très mal à l’aise à l’idée de ne pas voter la censure (…) mais qui sont exaspérés que Jean-Luc Mélenchon se comporte comme s’il les tenait en laisse ». « Comme si, s’ils votaient la censure en fait c’est qu’ils se couchaient face à Mélenchon », a-t-elle développé, se plaignant que le Nouveau Front populaire soit « prisonnier de ce truc là tout le temps ».
« Jean-Luc Mélenchon n’est pas le sujet de cette motion de censure », a-t-elle soupiré.
Le leader insoumis a menacé mardi d’investir des candidats LFI dans les circonscriptions des députés socialistes qui ne voteraient pas cette première motion de censure contre le gouvernement Bayrou.