L’escale aux Philippines du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions, le seul que compte la marine française, « souligne l’engagement de Paris pour le renforcement de son implication au côté de Manille », a expliqué Marie Fontanel lors d’un forum sur la sécurité maritime.
Un exercice maritime franco-américain doit avoir lieu auparavant en mer des Philippines, a ajouté la diplomate.
Le groupe aéronaval, constitué de quelque 3.000 marins, a quitté Toulon (sud de la France) en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l’océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou sous-marins de pays étrangers.
« L’objectif est de promouvoir la sécurité maritime et de renforcer la liberté de navigation », mais aussi « de développer l’interopérabilité aussi bien dans l’océan Indien que dans l’océan Pacifique » en intégrant ces bâtiments étrangers, a expliqué en novembre le contre-amiral Jacques Mallard, qui commande le groupe aéronaval.
La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les Etats-Unis rivalisent d’influence.
Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec ses alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin en mer de Chine méridionale. Pékin y revendique la majeure partie de cette voie navigable stratégique.
En décembre 2023, le ministre philippin de la Défense Gilbert Teodoro et son homologue français d’alors Sébastien Lecornu s’étaient engagés à poursuivre les efforts en vue d’un accord qui leur permettrait notamment de déployer des troupes sur leurs territoires respectifs. Manille a déjà conclu des accords similaires avec les Etats-Unis et le Japon.