Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, ignorant une décision d’un tribunal international selon laquelle ses prétentions n’ont aucune base légale. Ces derniers mois, la Chine a déployé des navires de sa marine et de ses garde-côtes pour empêcher les Philippines d’accéder à des récifs et des îles stratégiques dans cette mer.
Vendredi, trois navires des garde-côtes chinois et quatre embarcations de plus petite taille ont effectué des « manoeuvres agressives » en direction de deux navires de l’Agence philippine des pêches et des ressources aquatiques et de leurs canots pneumatiques près de l’île de Thitu, selon un communiqué des garde-côtes philippins.
Ces deux navires transportaient des scientifiques qui avaient l’intention de mener une étude océanographique et de prélever des échantillons de sable au large de Thitu, la plus grande île occupée par les Philippines dans l’archipel disputé des Spratleys, ont indiqué les garde-côtes.
Thitu se trouve à environ 430 kilomètres de la grande île philippine de Palawan et à plus de 900 kilomètres de la plus proche grande masse terrestre chinoise, l’île de Hainan. Une garnison chinoise stationne sur le récif de Subi, près de Thitu.
Selon les garde-côtes philippins, un hélicoptère de la marine chinoise « a survolé à une altitude dangereuse » les canots pneumatiques de l’Agence des pêches, « créant des conditions dangereuses en raison du souffle de l’hélice ».
« En raison de ce harcèlement continu et du mépris pour la sécurité manifesté par les forces maritimes chinoises », les garde-côtes philippins et l’Agence des pêches « ont regrettablement suspendu leurs opérations d’étude et n’ont pas pu prélever des échantillons de sable » au large de Thitu, selon le communiqué.
Malgré ces « confrontations dangereuses », aucun accident ne s’est produit, ont ajouté les garde-côtes.
Le ministère chinois des Affaires étrangères et l’ambassade de Pékin à Manille n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de l’AFP.