L’armée chinoise a mené les deux jours précédents des manoeuvres militaires en mer de Tasmanie, impliquant un croiseur, une frégate et un pétrolier-ravitailleur qui étaient sous surveillance australienne et néo-zélandaise depuis leur détection dans la zone mi-février.
Samedi, Canberra s’est plaint de n’avoir toujours pas reçu de « réponse satisfaisante » de la part de Pékin concernant les exercices de la veille. Les navires chinois avaient émis des avertissements radios faisant part de leur intention d’effectuer des tirs à munitions réelles.
Selon l’Australie, ces messages d’alertes ont été donnés « très tard », créant une situation « déconcertante » pour des avions alors obligés de dérouter.
L’usage est de prévenir 12 à 24 heures avant toute manoeuvre comprenant des tirs à munitions réelles.
Les agissements de la Chine étaient « en totale conformité avec le droit et les pratiques internationaux et sans effet sur la sécurité du transport aérien », a affirmé dimanche dans un communiqué Wu Qian, un porte-parole du ministère de la Défense de Pékin.
« La Chine a organisé des entraînements de tirs à munitions réelles avec de l’artillerie navale en direction de la mer, sur la base d’avis de sécurité émis au préalable à plusieurs reprises », a-t-il ajouté.
« L’Australie, pourtant bien au fait de cela, a porté des accusations déraisonnables à l’encontre de la Chine et délibérément hypermédiatisé » la situation, a poursuivi M. Wu, assurant que Pékin était « stupéfait et vivement mécontent ».