« La seule guerre qu’ils sont en train de préparer en réalité (…), c’est une guerre sociale, une guerre sociale contre nos acquis sociaux, contre notre modèle », a déclaré sur RTL Manon Aubry tandis que le président Emmanuel Macron a notamment refusé toute augmentation d’impôts pour augmenter le budget de la défense et pouvoir faire face à la menace russe et au désengagement américain.
« On ne peut pas se servir de ce contexte pour alimenter les craintes de la guerre, préparer les esprits à la guerre et demander des sacrifices sociaux comme jamais », a déclaré l’élue LFI au lendemain d’une réunion d’information des parlementaires sur l’Ukraine avec le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
« Sur la scène européenne, va être adoptée, sans vote du Parlement européen, de l’argent sonnant et trébuchant pour les chars d’assaut alors qu’il en manque pour les hôpitaux », a-t-elle dénoncé, appelant à « une économie qui est fondée sur nos besoins, à la fois sur nos besoins en matière de défense, mais aussi nos besoins en matière sociale, nos besoins en matière écologique ».
La patronne des Écologistes Marine Tondelier a elle aussi critiqué sur Public Sénat le discours du gouvernement sur le sujet.
Si l’effort d’investissement doit se faire sans augmentation d’impôt, « ça veut dire qu’on va refaire encore plus d’austérité », ce qui va « comme d’habitude » toucher avant tout « les plus vulnérables », a tancé Mme Tondelier.
Le risque serait alors, selon elle, d’émousser le soutien des Français à l’Ukraine tandis qu’à l’inverse, « le sentiment de déclassement, on sait aussi qu’il nourrit les soutiens de Poutine en France ».
« Quand on a des défis pareils, c’est la solidarité nationale qui doit jouer », considère la patronne des Écologistes, appelant à « augmenter les impôts » des plus riches et rappelant que l’impôt sur le revenu avait été créé en 1914 « pour financer la Première Guerre mondiale ».
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