« Mort à l’Amérique, mort à Israël », scandaient les manifestants réunis dans la capitale Sanaa, tandis que des rassemblements avaient lieu en parallèle à Saadah (nord), fief des rebelles, à Hodeida (ouest), à Dhamar (sud-ouest) et à Amran (ouest), selon Al-Massira TV.
Sur la place Sabine à Sanaa, lieu de grandes manifestations depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza, la foule était amassée autour de grands drapeaux yéménites et palestiniens, brandissant des armes, des pancartes, ou des copies du Coran.
« Le Yémen ne reculera jamais (…), nous défions les Américains, nous défions les Sionistes » criait un homme au micro.
Le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, avait appelé dimanche les Yéménites à se rassembler « par millions » pour protester contre les raids américains, qui ont visé samedi la capitale et d’autres régions contrôlées par les Houthis, faisant 53 morts et 98 blessés, selon les insurgés.
Donald Trump a promis « l’enfer » aux « terroristes houthis » et sommé Téhéran de cesser de soutenir ces rebelles, qui s’en prennent aux navires liés à Israël au large du Yémen depuis le début de la guerre à Gaza, disant agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens.
En riposte aux frappes américaines, les Houthis ont dit dimanche avoir mené deux attaques contre le porte-avions américain USS Harry Truman dans le nord de la mer Rouge.
Depuis novembre 2023, les rebelles ont mené plusieurs attaques contre des navires liés à Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial.
Les tirs de drones et de missiles ont cessé après l’entrée en vigueur le 19 janvier d’une trêve à Gaza. Mais les rebelles ont annoncé récemment leur intention de reprendre leurs attaques, après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.