Mardi matin, des images en direct à la télévision montraient toujours une épaisse fumée se dégager de conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, dans le sud de l’Iran, où l’explosion a fait au moins 70 morts et des centaines de blessés.
« L’incendie a été maîtrisé et il ne reste plus qu’à nettoyer la zone touchée », a déclaré lundi soir à la télévision d’Etat un responsable local du Croissant-Rouge iranien, Mokhtar Salahshour.
Le port stratégique de Shahid Rajaï est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres de Téhéran.
La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi sur un des quais du port.
« La thèse d’un sabotage est dénuée de fondement », a indiqué lundi soir à la télévision Mohammad Ashouri, le gouverneur de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.
Le service des douanes du port a indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait en être la raison.
« De la fumée s’est d’abord dégagée de l’endroit puis s’est progressivement transformée en incendie », ce qui a provoqué une « puissante explosion », a argué M. Ashouri.
« Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et de la négligence », a pour sa part déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni.
Les autorités iraniennes ont annoncé mardi que opérations douanières avaient repris.
L’explosion a provoqué des dégâts matériels considérables, avec notamment des véhicules réduits en carcasses par la puissance de la déflagration, selon des images diffusées par les médias d’Etat.