« Par mesure de précaution et au regard de la nécessité d’assurer un niveau suffisant d’encadrement des élèves », les cours du lycée polyvalent de Sada et des collèges de Sada, Ouangani et Chiconi « seront suspendus mercredi matin », a indiqué le rectorat dans un communiqué.
Cette mesure survient après deux journées de circulation entravée vers ces établissements, qui ont empêché le personnel et la majorité de leurs 5.770 élèves de s’y rendre, selon la même source.
Depuis lundi, des habitants du village de Mangajou, sur la commune de Sada, ont installé des barrages après des violences survenues dans la nuit de dimanche à lundi. Quatre véhicules avaient été incendiés dans le village à l’aide de bouteilles de gaz volées dans un magasin voisin.
Le secrétaire général de la préfecture, Daniel Fermon, s’est rendu sur place lundi pour rencontrer les habitants et des élus communaux et départementaux. Une convention d’engagement contre l’insécurité devait être signée mais les représentants de la population ont demandé « plus de temps pour réfléchir » et ils ont maintenu les barrages mardi, a constaté une journaliste de l’AFP.
Neuf personnes ont été interpellées lundi soir dans le cadre de l’enquête sur ces violences, dont trois majeurs français. La plupart résident dans la commune voisine de Chiconi, et deux d’entre eux ont été reconnus sur des images de vidéosurveillance parmi la population mobilisée à Mangajou dans la journée de lundi, selon une source proche du dossier.
Selon la gendarmerie, des heurts ont à nouveau eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, des jeunes encagoulés visant les automobilistes.




