« La Grèce peut devenir la porte d’accès de la Chine en Europe et le point de départ d’un couloir du commerce vers l’Europe », a affirmé le Premier ministre grec Antonis Samaras lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue chinois.
Le Premier ministre voit la Grèce comme un « noeud de communication » logistique faisant le « lien entre Europe et Moyen-Orient » via ses accès maritimes notamment.
Cette visite de trois jours est censée déboucher sur la conclusion de 6,5 milliards d’euros de contrats tombant à point nommé pour une Grèce cherchant à renouer avec la croissance. Le niveau des investissements étrangers sera l’une des clefs pour qu’Athènes atteigne le 0,6% de croissance prévu dans son budget 2014 après six années de récession.
Les contrats commerciaux avec la Chine incluent des coopérations dans les secteurs de la marine marchande, l’énergie solaire, la construction, l’exploitation et la vente de marbre, de granit, de vin et d’huile d’olive.
L’un des volets les plus importants consiste en un accord de prêts des banques chinoises aux armateurs grecs afin de faire construire dans les chantiers navals chinois au moins dix navires.
Les armateurs grecs occupent la première place mondiale en terme de tonnage, les chantiers navals chinois comptent parmi les leaders mondiaux du secteur.
Au-delà des accords commerciaux, l’intérêt de la Chine se porte également vers les infrastructures publiques de transport et les sociétés en cours de privatisation en Grèce.
Le Premier ministre visitera vendredi le port du Pirée où le conglomérat chinois Cosco gère déjà depuis 2008 la concession de deux terminaux de transport de marchandises. Il partira ensuite en Crète où des ports et un aéroport suscitent l’intérêt des investisseurs de son pays.
M. Li a également manifesté l’intention de la Chine de « continuer à être un investisseur scrupuleux lorsque la Grèce procèdera à une nouvelle émission d’obligations », après le retour réussi de celle-ci sur les marchés à moyen terme en avril dernier.