« Le commandant Francesco Schettino n’est plus contraint de rester dans son domicile, il peut sortir mais il doit rester dans sa municipalité de Meta di Sorrento », a déclaré à l’AFP l’un des ses avocats Paolo Bastianini.
Poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage, abandon du navire et pour avoir omis de révéler aux autorités maritimes italiennes la gravité de l’incident, M. Schettino avait été écroué au lendemain du naufrage sur ordre du procureur en chef de Grosseto (le drame s’étant produit près de l’île de Giglio, rattachée à la province de Grosseto, en Toscane).
Francesco Schettino, qui avait été assigné à résidence en janvier par les magistrats de Grosseto qui redoutaient qu’il s’enfuie, avait été interdit de parler à quiquonque à l’exception de ses avocats et ses proches.
« Il ne pouvait pas aller à la plage. Mais il n’ira pas car il ne veut pas. Il a aussi une liberté de parole maintenant mais il restera silencieux. Je lui ai suggéré de ne pas quitter la maison et de ne parler à personne », a ajouté l’avocat.
Francesco Schettino est accusé d’avoir provoqué le naufrage du Concordia en effectuant une sorte de parade toutes lumières allumées, trop près des côtes, puis d’avoir quitté le navire alors que l’évacuation des 4.200 passagers et membres de l’équipage était encore en cours.
Dans la demande d’allègement des mesures coercitives envers Schettino, ses avocats ont déclaré qu’il avait « eu un comportement irréprochable pendant toute la période d’assignation à résidence ».
Le Costa Concordia transportait 4.229 personnes, dont 3.200 touristes de 60 nationalités (en plus d’un équipage d’un millier de membres), lorsqu’il a heurté un rocher près de l’île du Giglio, dans l’archipel toscan, ce qui a provoqué la mort de 32 personnes.
Neuf personnes au total sont poursuivies dans cette affaire, dont Francesco Schettino, son second, quatre autre membres de l’équipage et trois membres du personnel de terre, dont Manfred Ursprunger, un vice-président exécutif de Costa Crociere, propriétaire du Concordia, et Roberto Ferrarini, chef de l’unité de crise de la compagnie.
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