Mardi matin, à la reprise des négociations sous la houlette de Gilles Bélier, le médiateur nommé par le gouvernement, la discussion portait sur « un texte du médiateur consacrant le +cadre sécurisé+ de l’élaboration de solutions pour le 2e semestre », explique le syndicat de l’encadrement dans une information envoyée à ses troupes.
Mais alors que ce texte semblait en voie d’acceptation, Transdev a de nouveau exigé de passer par une procédure de redressement judiciaire, selon la CFE-CGC. Or pour l’ensemble des syndicats, le passage devant le tribunal de commerce conduirait inévitablement au démantèlement de la compagnie maritime.
Cette exigence de l’actionnaire a conduit « à une cinquième interruption de séance (mardi jusqu’à 17h30, Ndlr), car cela équivaut à tuer la médiation alors qu’elle est en train d’aboutir », explique la CFE-CGC dans son texte qui en appelle au gouvernement pour faire plier Transdev.
« Le gouvernement doit se ressaisir et ramener à la raison les actionnaires dont il faut prioritairement gérer la sortie! », dit le syndicat, faisant porter sur l’Etat la responsabilité de l’enlisement du conflit, et de l’exacerbation des tensions tant en Corse que sur le continent.
La grève à la SNCM se poursuit depuis le 24 juin, aucune liaison n’étant depuis assurée par la compagnie entre la Corse et le continent.