Cette filiale à 40% de GDF Suez, introduite en Bourse fin février, a vu son bénéfice net bondir de 18% à 58,9 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, pour un chiffre d’affaires de 114,9 millions d’euros (+20%).
La rentabilité s’est également fortement améliorée, avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) en hausse de 20% à 72,8 millions d’euros.
« GTT affiche un excellent premier semestre 2014, marqué par un fort dynamisme des prises de commandes, ce qui offre une visibilité étendue sur le chiffre d’affaires jusqu’en 2019, contre 2017 à fin mars 2014 », a commenté son PDG Philippe Berterottière, cité dans un communiqué.
A la fin juin, le carnet de commandes du leader mondial des systèmes de confinement à membranes pour les navires de transport du GNL totalisait 102 unités, dont 89 méthaniers.
S’y ajoute la commande de neuf méthaniers brise-glace supplémentaires par le chantier naval sud-coréen DSME, annoncée jeudi par GTT dans un communiqué distinct.
Ces navires permettront de relier la future usine de liquéfaction de Yamal, dans l’Arctique russe, à ses clients en Asie du Nord-Est.
« On attend pour un peu plus tard cinq commandes supplémentaires » dans le cadre de ce projet gazier gigantesque, a dit M. Berterottière lors d’une conférence téléphonique.
Il a précisé que GTT n’avait « pas identifié de risques techniques ou de risques politiques qui pourraient affecter ces commandes », alors que l’Union européenne envisage une nouvelle phase de sanctions contre Moscou dans le cadre de la crise russo-ukrainienne.
Un document établi par la Commission européenne propose notamment d’interdire les exportations des « technologies sensibles », notamment dans le secteur de l’énergie, stratégique pour l’économie russe.
Pour l’ensemble de l’exercice 2014, GTT a confirmé sa prévision d’un chiffre d’affaires d’au moins 223 millions d’euros et d’un taux de marge nette d’environ 50%.
En termes de dividendes, GTT compte reverser « au moins 80% » de son bénéfice distribuable, et un acompte de 1,50 euro par action sera payé en septembre.
La société basée en région parisienne s’est développée sur un créneau bien particulier: la mise au point de membranes métalliques intégrées à la coque du navire méthanier, ce qui permet de réduire l’espace de stockage du GNL et les coûts de construction, alors que ses concurrents construisent des cuves indépendantes.
Le commerce du GNL est très dynamique grâce notamment à un moindre recours à l’énergie nucléaire au Japon après la catastrophe de Fukushima.
« On est extrêmement confiant sur le développement du GNL parce qu’il y a un appétit très fort d’un certain nombre de pays », en Asie et en Amérique latine, a expliqué Philippe Berterottière.
« En Europe, les circonstances actuelles font qu’il y a de plus en plus de pays qui regardent le GNL (…) comme un élément important dans leur mix énergétique », a-t-il ajouté, afin de diminuer leur dépendance au gaz acheminé de l’Est par gazoducs.
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