« Compte tenu de la forte présence de requins tigres et bouledogues à proximité des côtes réunionnaises (…) les conditions ne sont pas réunies pour permettre une évolution de la réglementation de la baignade et des activités nautiques les plus exposées », a indiqué la préfecture de la Réunion dans un communiqué.
Depuis juillet 2013, la baignade et les activités nautiques sont interdites dans la bande de 300 mètres du littoral réunionnais, sauf dans le lagon et les espaces aménagés ou surveillés. Cette zone comprend les principales plages de l’île , notamment celles de la station balnéaire de Saint-Gilles et de Saint-Leu (ouest), où 13 attaques de requins ont eu lieu depuis février 2011 dont 5 mortelles.
L’interdiction de la baignade, déjà reconduite à deux reprises depuis 2013, restera en vigueur jusqu’au 15 février 2015, a indiqué la préfecture.
Malgré cette interdiction, deux attaques de requin se sont déroulées le 26 octobre 2013 à l’Etang-Salé où un jeune homme a eu une jambe sectionnée et le 22 juillet dernier à Saint-Leu où un surfeur de 51 ans a été mordu à une jambe et un poignet
Lundi dernier, trois requins ont été observés à proximité des côtes dans l’ouest de l’île conduisant le préfet à appeler la population à la « plus grande vigilance ». Les interdictions en vigueur sont la « seule mesure qui permette, à ce stade, de préserver la sécurité des usagers de la mer et de limiter les risques d’accident » avait indiqué la préfecture.
Depuis le début de l’année, plus d’une vingtaine de requins ont été capturés à la Réunion, dont la moitié à Saint-Paul (ouest) dans le cadre du projet Cap requins, visant à tester certaines techniques de pêche dans le but d’étendre ensuite le dispositif près des plages.