Long de 135 m, le « Simushir » a connu une panne de moteur dans la nuit de jeudi à vendredi et se situait vendredi après-midi à environ 17 kilomètres au large des îles canadiennes de la Reine Charlotte.
« Il dérive actuellement en parallèle » de cet archipel, en direction de l’Alaska, « donc il n’y a pas de danger (d’échouage) pour le moment », a indiqué à l’AFP l’enseigne de vaisseau Ron MacDougall, du centre canadien de coordination des opérations de sauvetage de Victoria.
Un navire des garde-côtes canadiens fait route actuellement vers le Simushir et devrait être sur zone vers 15H00 locales (22H00 GMT), a ajouté M. MacDougall. Même si ce n’est pas un remorqueur, le bâtiment dispose de « capacités limitées pour stabiliser » le bateau russe.
Les Amérindiens de la nation Haida, qui peuplent principalement cet archipel, ont déclaré l’état d’urgence, indiquant sur leur page Facebook être en train d’installer un poste de commandement dans le petit village d’Old Masset, au nord des îles de la Reine Charlotte.
Parti du port d’Everett, dans l’Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis), en direction de la Russie, le Simushir renferme dans ses cales 450 tonnes de gazole (environ autant de mètres cubes).
La mer sur zone est « démontée » avec des vents de 50 noeuds et des vagues atteignant sept mètres, mais la météo devrait se calmer samedi matin, a dit l’enseigne de vaisseau Ron MacDougall.
Un hélicoptère canadien a été envoyé sur place afin d’évacuer le capitaine du navire russe, pour des blessures dont la nature n’a pas été précisée. Un hélicoptère des garde-côtes américains se tient pour sa part prêt à hélitreuiller les dix autres membres d’équipage, si nécessaire.
Quasiment inhabité, les îles canadiennes de la Reine Charlotte sont réputées pour leurs paysages et leurs eaux riches en cétacés. Cet archipel se situe au large de Kitimat, un petit village côtier où des groupes pétroliers envisagent de bâtir un terminal gazier controversé, dénoncé par les nations autochtones.