« La rencontre arrivait au bon moment, dans la bonne circonstance et donnera sans doute, dans les prochains jours, quelques résultats », a déclaré le chef de l’Etat devant la presse à bord de son avion, entre Moscou et Paris.
« Si le 9 décembre, le cessez-le-feu se confirme, alors on pourra envisager d’aller plus loin, mais si dans deux ou trois semaines il y a encore des morts, alors nous en prendrons acte », a-t-il ajouté.
Selon lui, cette « rencontre a permis une nouvelle fois de valider la feuille de route du protocole de Minsk » conclu entre Kiev et les factions prorusses le 5 septembre.
« Sur la reconnaissance réciproque, le contrôle et le respect des frontières, une étape a été franchie aujourd’hui mais le dialogue politique (entre les belligérants) est le point le plus difficile et qui va prendre le plus de temps », a-t-il dit.
Le président Poutine a évoqué « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, s’est encore réjoui François Hollande, déclarant qu’il informerait le président ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel d’ici à dimanche matin de la teneur de ses discussions.
A son homologue russe, le président français a fait valoir que « ce qui comptait maintenant, c’était d’avancer » sur le dossier ukrainien.
« Si on n’avance pas, on ne retournera pas vers la guerre froide qui était fondée sur la dissuasion et une montée vers les extrêmes mais une distance s’installera avec la Russie », a-t-il affirmé.
Pour lui, « la France peut d’autant plus prendre une initiative (dans le dossier ukrainien) qu’elle a marqué un acte avec les Mistral », deux navires de guerre dont elle a suspendu la livraison à la Russie dans l’attente d’un règlement politique de la crise ukrainienne.
M. Hollande a confirmé que ce sujet n’avait pas été évoqué au cours de l’entretien. « Pas la peine d’en parler, chacun connaissait la réponse » de l’autre, a-t-il dit.
Quant au remboursement des sommes versées par la Russie en cas de non livraison, évoqué par Vladimir Poutine à l’issue, « il aurait été curieux qu’il dise autre chose », a déclaré le président Hollande.
D’une manière générale, « la France est à l’initiative car elle a le plus de capacités en Europe à le faire », a-t-il encore dit, tout en précisant qu’elle le faisait « toujours en concertation ».