Les salariés, pour la plupart en bleu de travail siglé STX, ont cessé leur activité pendant environ 45 minutes, à l’appel de la CGT, de FO et de la CFDT, alors que se tenait une troisième et dernière réunion de négociations annuelles obligatoires (NAO) avec la direction de STX France, a constaté une correspondante de l’AFP.
Les trois organisations syndicales jugent « inacceptables » les propositions de la direction pour l’année 2015, une augmentation générale de 0,3% et des augmentations individuelles de 0,8%, selon un tract de l’intersyndicale.
« La direction a proposé 0,4% d’augmentation générale ce (jeudi) matin mais on est toujours loin du compte », a déclaré à l’AFP Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée syndicale FO.
L’annonce par STX France, le 4 décembre au soir, de la signature d’une lettre d’intention de 1,2 milliard d’euros pour deux nouveaux navires destinés à la filiale Celebrity Cruises de l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd (RCCL), qui devrait assurer aux chantiers navals du travail jusqu’à 2020, intervenait « quelques heures avant la (deuxième) réunion de NAO », rappellent les syndicats.
« Ca nous paraît compliqué de motiver le personnel, qui sort d’une période de chômage partiel de 28 mois, alors qu’on a un carnet de commandes de six bateaux sur six ans, ce qui n’était pas arrivé depuis au moins une décennie », souligne Mme Durand-Prinborgne.
Après la signature « au forceps » d’un accord de compétitivité début 2014, « on a l’impression que les salariés ont été blousés. Pour nous, on est à la limite du mépris », a-t-elle ajouté.
STX France emploie à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), 2.400 salariés et fait travailler, à pleine charge, quelque 4.000 salariés chez les sous-traitants.