Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 863 points, son plus bas niveau depuis début août, contre 982 points une semaine auparavant.
L’indice a notamment été tiré vers le bas par l’effondrement des taux d’affrètement des navires « Capesize », transportant principalement du minerai de fer et du charbon.
Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires « Capesize », forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 763 points, son plus bas niveau depuis la création de l’index au printemps dernier, contre 1.282 points une semaine auparavant.
La traditionnelle hausse des prix de fin d’année pour cette catégorie de navires, n’a pas eu lieu, selon des opérateurs de marchés, et le mois de décembre a été très décevant pour les armateurs et courtiers.
Les taux d’affrètement augmentent généralement au dernier trimestre de l’année, car les producteurs, et notamment le Brésil, doivent augmenter leur production de minerai de fer pour remplir leur quotas de l’année. Mais, d’après des analystes, cette année la production du brésil a été assez régulière, notamment parce que la météo a été plus clémente lors du premier trimestre 2014.
La baisse des prix du carburant pour les navires a également aidé à pousser les prix vers le bas, offrant aux affréteurs une plus grande marge de négociations des taux.
Les tarifs des Panamax, ces bateaux dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama, ont également été affectés par la dégringolade des prix des combustibles de soutes.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie « Panamax » a ainsi terminé vendredi à 1.001 points, un minimum depuis mi-octobre, contre 1.088 points une semaine auparavant.
Le marché continue également de souffrir de l’abondance de navires, alors que traditionnellement autour des vacances de Noël les armateurs cherchent à employer leurs navires, quitte à baisser les tarifs, afin d’éviter aux bateaux de rester inoccupés pendant la période des fêtes, beaucoup plus calme.
De leur côté, les tarifs des transports pétroliers ont progressé la semaine dernière, aidés par un mouvement de réapprovisionnement des stocks.
Le marché des VLCC (« Very Large Crude Carriers », les plus gros pétroliers) a bénéficié d’un afflux de cargaisons de brut depuis le Moyen-Orient vers la Chine, ce pays profitant de la chute des prix du pétrole brut pour renflouer ses stocks. Les cours de l’or noir ont perdu presque 50% depuis le mois de juin.
Les taux d’affrètement pour les VLCC pourraient se stabiliser en janvier. « Les chargements de brut pour décembre sont terminés, et l’offre (de navires) et la demande (cargaisons) sur ce marché semblent équilibrées sur la première moitié du mois de janvier pour des voyages depuis les ports du Moyen-Orient », ont noté les experts du courtier ICAP.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut, a ainsi fini vendredi à 857 points contre 815 points la semaine précédente. Mais les tarifs demeurent cependant toujours en dessous de leur dernier pic enregistré vers la fin du mois de novembre, lorsque le BDTI avait atteint 975 points.
Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 784 points vendredi, contre 766 points sept jours auparavant.