« Nous, les personnels du port, nous avons bien l’intention de redevenir numéro un », a lancé le président du conseil de surveillance du GPMM Jean-Marc Forneri après la présentation de son projet stratégique 2015-2018 par la présidente du directoire Christine Cabau-Woehrel.
« Après avoir été très longtemps numéro un (en volume, ndlr), nous avons perdu notre position de leader méditerranéen en 2013 », a précisé Mme Cabau.
« Nous l’avons perdue parce que nous avons perdu des tonnes liées au trafic d’hydrocarbures, c’est la raison pour laquelle nous sommes dans une démarche de diversification, pour pouvoir regagner des parts de marché sur d’autres filières », a-t-elle expliqué.
Le trafic annuel de pétrole brut sur le port de Marseille a en effet baissé de 22 millions de tonnes depuis 2008, essentiellement en raison de la baisse des capacités de raffinage en France, tandis que le port a vu depuis 2005 augmenté son trafic annuel de 220.000 conteneurs et 535.000 passagers.
Parmi les projets, l' »adaptation des terminaux conteneurs à l’accueil » des porte-conteneurs de très grande capacité sur les bassins de Fos-sur-Mer et le développement des plateformes logistiques associées, afin de renforcer le trafic du vrac.
Le port va également engager un programme d’aménagement des terminaux marseillais de passagers vers la Corse et le Maghreb, aussi bien à terre, avec le réaménagement des accès routiers, qu’en mer, avec des modifications apportées aux digues et aux passes pour permettre les manoeuvres des bateaux les plus grands, y compris par grand vent.
Le GPMM envisage également plusieurs projets de développement dans le domaine énergétique. Il va très prochainement mettre en oeuvre le branchement électrique des navires à quai, afin d’éviter l’utilisation des motrices diesel dans le port. Le port va également lancer une étude sur une filière dans l’éolien offshore.
Mme Cabau a toutefois prévenu que ce « programme d’investissements ambitieux », dépendaient étroitement de « la restauration des équilibres financiers du port » et des participations de l’Etat, des collectivités territoriales et des financements européens.
Le projet doit également être validé par l’Autorité environnementale (organisme dépendant du ministère de l’Ecologie, qui donne des avis sur les évaluations des impacts des grands projets et programmes sur l’environnement, ndlr).