Les causes du dernier incident, survenu en juillet dernier, une rupture de l’axe d’un essieu, ont été « clairement » identifiées par des experts commissionnés par VNF, qui compte lancer les travaux en mars prochain, a précisé VNF dans un communiqué.
Les réparations devraient durer jusqu’à mi-juillet environ car la configuration du site (avec une pente à 40%) et la complexité de l’ouvrage « nécessitent des dispositions de chantier particulières », a prévenu VNF, qui chiffre à 500.000 euros le total de ses dépenses en expertises et travaux.
Depuis cet incident, le plan incliné est fermé, au grand dam des commerçants et acteurs locaux du tourisme, particulièrement dépendants du tourisme fluvial sur le canal de la Marne au Rhin.
La réouverture est « évidemment une bonne nouvelle » a déclaré à l’AFP Marc Corriger, gérant de l’Hôtel des Vosges à Lutzelbourg, à proximité du plan incliné.
Mais « la saison 2015 est déjà pliée » car les tours-opérateurs ont déjà bouclé leurs programmes pour l’année prochaine, a-t-il déploré.
« En 2013, mon chiffre d’affaires a baissé de 15-20%, en 2014 c’était presque 40% », a-t-il précisé, espérant une stabilisation pour l’an prochain.
« Il faut juste qu’il n’y ait pas de troisième couac parce que là on se tire tous une balle », a ajouté l’hôtelier.
Avant ses pannes à répétition, l’ouvrage attirait plus de 100.000 visiteurs par an. Quelque 8.000 à 8.500 bateaux de plaisance empruntaient chaque année son chariot-bac permettant de franchir l’équivalent de 17 écluses en à peine 4 minutes.
L’ouvrage avait déjà connu une première avarie en juillet 2013, quand un bateau-mouche était resté bloqué dans l’ascenseur avec 21 passagers à bord, provoquant le déferlement de plusieurs milliers de mètres cube d’eau.
Personne n’avait été blessé mais le village de Lutzelbourg (625 habitants), menacé de submersion en contrebas, avait été brièvement évacué par précaution.
L’ouvrage avait pu rouvrir en mai 2014, après 1,6 million d’euros de travaux de rénovation et de tests… avant de devoir de nouveau fermer deux mois plus tard à la suite du nouvel incident.