Récemment, l’organisation a concentré ses efforts maritimes sur la lutte contre le terrorisme et la piraterie mais elle doit aujourd’hui davantage se préparer à contrer les ambitions militaires de la Russie, ont-ils souligné.
« La présence maritime internationale de la Russie a significativement augmenté au cours des dernières années, en particulier depuis l’irruption de la crise ukrainienne en 2014 », a souligné le général Adrian Bradshaw, commandant adjoint de l’Alliance atlantique en Europe.
« La fédération de Russie observe et collecte probablement des informations sur les unités navales de l’Otan dans la Baltique, l’Atlantique, la Méditerranée et la mer Noire, usant de méthodes qui peuvent être considérées comme téméraires voire même parfois agressives », a-t-il ajouté.
Un des aspects sur lesquels l’Otan doit particulièrement se concentrer est la manière de mieux projeter ses forces maritimes au sol en utilisant des unités amphibies et un soutien aérien, a déclaré le vice-amiral Peter Hudson, commandant du Commandement maritime allié.
L’Otan se prépare à lancer son plus grand exercice depuis la Guerre froide, qui aura lieu du 28 septembre au 6 novembre et se déroulera en Italie, en Espagne et au Portugal.
« Nous devons renforcer leur approche à la crise de haute intensité », a déclaré le général Jean-Paul Paloméros, Commandant suprême allié pour la Transformation de l’Otan, en référence aux forces navales de l’Alliance.
Chose rare, les militaires américains ont choisi de diffuser les images d’un avion bombardier Su-24 russe survolant l’un de leurs destroyers à basse altitude dans la mer Noire fin mai, un geste présenté comme provoquant.