Le président américain entend profiter de cette rencontre avec Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV), pour souligner les progrès accomplis depuis 20 ans, a souligné vendredi la Maison Blanche.
Cette visite sans précédent de la part d’un chef du PCV permettra aussi d’évoquer les négociations en cours sur un vaste accord de libre-échange Asie-Pacifique, la question des droits de l’homme ou encore la coopération en matière de défense, a précisé l’exécutif américain.
« Ce n’est pas une rencontre classique pour le président », a reconnu un haut responsable américain, tout en soulignant que le chef du parti communiste était le véritable homme fort de son pays.
Quarante ans après la fin d’une guerre qui a fait au moins 3 millions de morts côté vietnamien selon Hanoï, Washington insiste sur une relation « tournée vers l’avenir ».
L’administration du président Barack Obama a érigé l’Asie au rang de région-phare de sa politique étrangère, ce que diplomates et experts ont baptisé le « pivot » ou le « basculement » de l’Amérique vers l’Asie-Pacifique.
Le Vietnam souhaite de son côté développer sa coopération militaire avec les Etats-Unis au moment où les pays de la région accusent la Chine de faire preuve de plus en plus d’agressivité dans la gestion du conflit territorial en mer de Chine méridionale.
Les tensions avec Pékin dans cette zone devraient figurer en bonne place lors du face-à-face entre les deux hommes.
La question de l’embargo sur les armes devrait également être abordée. En octobre, Washington a annoncé une levée partielle de cet embargo en autorisant des ventes au Vietnam d’équipements de défense pour sa sécurité maritime, tels que des bateaux-patrouilleurs armés. Mais toute autre livraison d’équipements de défense au régime communiste reste à ce jour prohibée.
Concernant les droits de l’homme, si l’administration américaine reconnait que certains progrès ont été réalisés –mettant en particulier en exergue une baisse du nombre de prisonniers politiques–, elle assure que le sujet ne sera pas oublié: « C’est un réel sujet de préoccupation que nous soulevons en permanence », a souligné le haut responsable américain.