« Samedi soir, un de nos navires, le Malo Seaways, a été la cible de fusées de détresse, dont une a touché notre navire qui était armé avec un équipage », a expliqué à l’AFP un porte-parole de la compagnie danoise.
« Suite à ces incidents et par souci de sécurité pour nos personnels, nos navires, et aussi nos passagers, nous avons décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre nos rotations vers Calais », a-t-il ajouté.
La compagnie a annoncé sa décision sur son compte Twitter, où elle évoque une suspension jusqu’à mardi, « due à des perturbations continues ».
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce genre d’incidents (…) Nous nous réservons le droit de porter plainte », a ajouté le porte-parole.
La compagnie effectue en temps normal dix traversées par jour entre Calais et Douvres dans chaque sens. Le Malo Seaways va rester à quai à Calais, tandis qu’un deuxième navire va être détourné sur Dunkerque (Nord), d’où DFDS opère un troisième bateau, a précisé la compagnie.
En plein conflit social, ces dernières semaines, DFDS Seaways s’était vu bloquer l’accès au port de Calais pendant plusieurs jours par des marins de la Scop SeaFrance, qui manifestaient contre la reprise annoncée par la compagnie britannique de deux des bateaux qu’ils opéraient jusqu’à présent pour la compagnie MyFerryLink, après une décision du propriétaire de ces navires, Eurotunnel.
Les marins avaient mis fin au blocage mardi dernier. Une réunion est prévue lundi après-midi, après la proposition par le gouvernement d’un protocole de sortie de crise en neuf points.
« Nous travaillons dur avec les parties impliquées pour regagner l’accès au port de Dunkerque dès que possible », a commenté de son côté le patron de DFDS Seaways en Grande-Bretagne.
D’après Eric Vercoutre, secrétaire général du syndicat maritime Nord (SMN) ultra-majoritaire au sein de la Scop SeaFrance, l’équipage du Malo Seaways a d’abord agressé verbalement celui du Berlioz de la compagnie MyFerryLink, quand les deux bateaux se sont croisés au port de Calais. Une fois le bateau danois garé, des fusées de détresse ont été tirées « en l’air ».
Le président du conseil de surveillance de la Scop « Bruno Landy a eu les gens de DFDS, il s’en est excusé. On ne peut pas contrôler tout le monde. On n’est pas dans un état d’esprit comme ça, nous on veut discuter. C’est malheureux d’en arriver là, ce n’est pas notre façon de voir les choses », a observé M. Vercoutre, évoquant tout de même une « provocation gratuite ».
« On ne peut pas contrôler tout le monde mais les gens doivent savoir se tenir », a-t-il ajouté.
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