« On a perdu sa trace vendredi », a affirmé à l’AFP Hervé Claustre, confirmant une information publiée sur le site du quotidien gratuit Metro.
Baptisé Sea Explorer, le drone avait démarré sa mission jeudi. C’est donc dès le lendemain qu’il a disparu des écrans radars.
Selon M. Claustre, « tout est envisageable »: le drone a pu percuter un ferry, s’emmêler dans des filets de pêche ou tout simplement être victime d’une défaillance technique, qui aurait provoqué un problème de communication.
Le pilote industriel, Acsa, basé à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a mis en place une « cellule de crise », tandis que la préfecture maritime a été alertée de la disparition de l’engin.
Le planeur sous-marin Sea Explorer était l’occasion pour la France de prouver ses performances par rapport à une concurrence exclusivement américaine.
Développé dans le cadre d’un partenariat entre organismes scientifiques et industriels français de la région PACA, le robot est capable d’analyser des données scientifiques jusqu’à 700 mètres de profondeur.
Pour sa première mission, il démarrait de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes) avec une autonomie comprise entre un et deux mois. Ce premier démonstrateur – deux mètres de long pour 70 kg, pour un coût avoisinant 100.000 euros – devait faire des allers-retours jusqu’à 50 km des côtes.
Il devait remonter régulièrement à la surface pour déployer son antenne et envoyer des données aux chercheurs.
Les scientifiques de la région utilisent depuis cinq ans des planeurs sous-marins de fabrication américaine, déployés entre la Corse et Nice. Le robot français, muni de batteries rechargeables, devait permettre des trajectoires plus précises et plus flexibles.
Les chercheurs français espéraient, grâce à leur nouveau robot, mieux comprendre le fonctionnement de l’océan et son rôle dans un contexte de changement environnemental.