Ce nouvel armement, déployé place Tiananmen jeudi, suscite ces dernières années nombre de spéculations dans les milieux militaires sur ses capacités à modifier les rapports de force dans l’océan Pacifique, chasse gardée traditionnelle de la 7è flotte américaine.
Montés sur leurs gros camions-porteurs à 12 roues, les DF-21 D (pour « Dongfeng », « Vent d’est ») se présentaient comme des engins longs d’une dizaine de mètres et d’environ un mètre de diamètre.
La presse officielle chinoise avait indiqué que ce serait la première fois qu’ils seraient exposés à la vue du public.
Leur portée exacte reste encore floue, estimée par les experts militaires occidentaux entre 900 et 1.000 km.
Balistiques, ces missiles sortent de l’atmosphère avant d’y rentrer, mais à une vitesse telle –près de 3.500 km/h– qu’elle les rend quasi-invulnérables aux défenses anti-aériennes classiques.
Le DF-21 D est un ASBM, pour « Anti-ship ballistic missile » –missile balistique anti-navire– qui dispose d’une électronique sophistiquée lui permettant, une fois rentré dans l’atmosphère, de se diriger vers son objectif.
La charge explosive qu’il emporte est capable d’infliger des dégâts considérables à un porte-avions.
Selon les experts militaires, son développement par la Chine est un des soucis majeur de l’État-major américain, en particulier celui de la flotte du Pacifique.
Pékin affiche ouvertement ses nouvelles ambitions de puissance maritime, notamment en mer de Chine du sud, théâtre de rivalités territoriales avec ses voisins, souvent alliés de Washington.