Le leader spirituel tibétain en exil a souhaité que les jeunes jouent un rôle plus actif dans la lutte contre le réchauffement, lors du lancement d’une campagne pour la protection de la planète.
« La planète est notre seule maison et le Tibet est son toit. Aussi vital que l’Arctique et l’Antarctique, il y a le troisième pôle », écrit-il dans un communiqué.
« Le plateau tibétain doit être protégé, pas seulement pour les Tibétains mais pour le bien de l’environnement et la pérennité du monde entier », ajoute-t-il.
Le plateau tibétain, le plus haut du monde, est fréquemment appelé le « troisième pôle » car il abrite les plus grands glaciers de la terre, si l’on exclut les pôles nord et sud.
Le réchauffement de cette région est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, entraînant la fonte de dizaine de milliers de glaciers qui alimentent sept grands fleuves traversant l’Inde, le Bangladesh, la Chine et l’Asie du sud-est.
La Chine, qui règne sur le Tibet depuis l’envoi de ces troupes dans la région en 1951, s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à partir de 2030.
Pour les dirigeants tibétains, la protection de la région himalayenne doit être au coeur des négociations sur le changement climatique qui doivent s’ouvrir à Paris le 30 novembre.
« Les Tibétains doivent avoir leur mot à dire sur ce qui arrive à leurs terres », a dit Lobsang Sangay, le chef du gouvernement tibétain en exil, basé à Dharamsala en Inde.
« Les nomades tibétains sont les gardiens experts des pâturages de montagne et leur connaissance et expérience doivent être reconnues ».
La Chine a relogé des milliers de gardiens de troupeaux tibétains dans des villages et a restreint leur accès aux pâturages pour protéger un écosystème menacé de désertification. Mais pour nombre d’entre eux, cela équivaut à la fin d’un mode de vie nomade traditionnel.