« Le Ronald Reagan a lancé quatre chasseurs F/A 18 pour intercepter et escorter les avions » russes, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, en précisant que les appareils russes s’étaient approchés à environ un mille du porte-avions.
Les deux avions TU-142 Bear, d’imposants quadrimoteurs de surveillance maritime et de lutte anti sous-marine, volaient à « environ 500 pieds » (150 mètres), a précisé le porte-parole.
« Rien n’indiquait que les deux avions posaient une menace immédiate » mais « c’est une procédure opérationnelle standard pour les avions américains d’escorter tout appareil volant à proximité des navires américains », a déclaré le porte-parole.
Ce genre d’incident « n’arrive pas fréquemment mais cela est déjà arrivé », a ajouté le capitaine de vaisseau.
Il a aussi indiqué qu’un navire escortant le porte-avions avait tenté d’entrer en contact par radio avec les avions russes, mais sans succès.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a de son côté précisé que l’incident s’était produit lors d’un exercice associant la marine américaine et l’armée sud-coréenne.
« Ces avions russes ont d’abord été interceptés par les avions militaires sud-coréens qui opéraient dans la région », a-t-il précisé.
Le porte-parole de la Maison Blanche a aussi souligné que l’interception s’était déroulée dans les eaux internationales, à la différence d’autres incidents récents survenus dans l’espace aérien de la Turquie ou des pays Baltes.
Elle n’a pas donné lieu à une « confrontation significative », a-t-il précisé.
Les interceptions d’avions russes se sont multipliées en Europe après la montée de tension avec la Russie, suite à l’annexion de la Crimée et la crise en Ukraine.
Avions russes et américains se sont aussi croisés dans le ciel syrien après le début de la campagne de bombardements russes en Syrie le 30 septembre.
Moscou et Washington ont signé le 10 octobre un mémorandum pour mettre en place des procédures afin d’éviter que ces rencontres dans le ciel syrien ne dégénèrent en collision ou incidents armés.
Ce memorandum prévoit une procédure de communication entre les deux centres de commandements des opérations aériennes, russe et américain, selon le capitaine de vaisseau Jeff Davis.
Mais cette procédure n’a pas eu à servir depuis qu’elle a été mise en place, a précisé Jeff Davis.