Les deux avions « ont reçu deux avertissements verbaux d’un contrôleur au sol chinois, alors même qu’ils ne se sont jamais approchés à moins de 15 milles d’une des îles » contestées, a déclaré le capitaine de frégate Bill Urban, un porte-parole du Pentagone.
« Les deux avions ont continué leur mission sans incident », a-t-il précisé jeudi.
La Chine revendique des droits de souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, se fondant notamment sur une délimitation en pointillés apparue sur les cartes chinoises dans les années 1940 –une source de vifs différends territoriaux avec ses voisins.
Elle considère en particulier avoir la souveraineté de la zone de 12 milles entourant des ilots et récifs de l’archipel des Spratleys qu’elle a transformés en véritable îles artificielles.
Les Etats-Unis contestent ces revendications et ont mené le 28 octobre une opération de liberté de navigation dans l’archipel. Ils ont envoyé un de leur destroyers s’approcher à moins de 12 milles d’ilots chinois.
Outre la Chine et les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, le sultanat de Brunei et Taïwan sont également impliqués dans les disputes territoriales en mer de Chine méridionale.
Interrogé sur le passage des avions américains, Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise, a déclaré vendredi que Pékin « s’opposait à toute action menée sous le prétexte de la liberté de navigation et de survol, et susceptible de porter atteinte à la souveraineté de la Chine ou à sa sécurité ».
Samedi, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter avait indiqué que les Etats-Unis étaient « profondément inquiets » d’un risque de « conflit » dans la région en raison des revendications territoriales, à commencer par celles de la Chine.
Les B-52 venaient de la base américaine de l’île de Guam, dans le Pacifique ouest.