Le ministère japonais de la Défense a précisé qu’un avion P-3C de patrouille avait observé un navire de renseignement de classe Dongdiao près des eaux territoriales des îles Senkaku, administrées par le Japon mais revendiquées par la Chine sous l’appellation Daoyu.
Le Japon et la Chine s’opposent régulièrement au sujet de ces ilots inhabités, des navires chinois, pour la plupart de garde-côtes, ainsi que des avions, s’en approchant épisodiquement pour marquer les revendications de Pékin et tester la réaction de Tokyo.
Les relations entre le Japon et la Chine s’étaient envenimées en septembre 2012 lorsque le Japon avait nationalisé certaines de ces îles.
Mais les deux plus grandes économies d’Asie ont depuis pris des mesures pour améliorer leurs relations. Les deux pays avaient publié des communiqués sur le sujet avant un sommet tenu l’an dernier entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
Tokyo, qui se refusait jusqu’alors à reconnaître l’existence d’un conflit de souveraineté, avait pris acte des « différends » sur les îles disputées et dit vouloir « éviter tout incident et dégradation de la situation par la mise en place de mécanismes de dialogue et de consultation en cas de crise ».
Le communiqué chinois indiquait que les deux parties « reconnaissent que des positions différentes existent entre elles au sujet des tensions » sur les Diaoyu/Senkaku. Le texte japonais soulignait lui que Tokyo et Pékin « reconnaissent qu’ils ont des vues différentes quant à l’apparition de situations tendues ».
Une forte méfiance demeure néanmoins. Ce dernier épisode est le premier cas de manoeuvres d’un navire chinois dans la zone située entre les ilots disputés et l’île méridionale japonaise habitée de Miyako, a indiqué une porte-parole du ministère japonais de la Défense.
« Nous allons continuer nos activités de surveillance comme auparavant », a-t-elle déclaré. Le navire a fait jusqu’à jeudi soir plusieurs incursions dans cette zone sans jamais entrer dans les eaux territoriales du Japon.
Des sources anonymes du ministère ont déclaré au quotidien Asahi Shimbun que le bateau chinois était probablement en mission de renseignement à l’approche de manoeuvres d’entraînement des forces navales japonaises ce mois-ci.