Selon le syndicat, la direction – qu’il n’a pas été possible de joindre – doit informer sur ce sujet le comité central d’entreprise au cours d’une réunion prévue le 8 novembre. « Nous craignons que la direction ne dise aux salariés: ou vous descendez à Marseille ou vous quittez l’entreprise », a indiqué Paul Golain, délégué syndical central CFDT de CMA CGM.
Le syndicat estime qu’un tel projet est d’autant plus « choquant » que le Fonds stratégique d’investissement (FSI), dépendant de l’Etat, s’apprête à entrer au capital de la compagnie. « Le FSI va injecter 110 millions d’euros dans CMA CGM qui va dans le même temps consacrer 20 à 25 millions d’euros au financement d’un plan social », s’étonne Paul Golain.
De son côté, la députée socialiste du Havre Catherine Troallic a saisi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg « afin d’obtenir toutes les informations et les détails sur l’accord conclu entre le FSI et la CMA-CGM notamment sur la nature des contreparties exigées et exigibles ».
Le FSI a annoncé le 16 octobre qu’il était prêt à entrer au capital de la CMA CGM, troisième armateur mondial pour le transport des conteneurs, qui doit faire face à la charge d’une dette s’élevant à quatre milliards d’euros.