« En raison de l’état d’urgence décrété le 14 novembre, il importe de ne pas laisser s’organiser des manifestations de nature à provoquer ou à entretenir le désordre en raison des troubles à l’ordre public qu’elles sont susceptibles de générer », souligne l’arrêté d’interdiction de cette manifestation sur la voie publique organisée par le parti Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL).
Une contre-manifestation « Refugees welcome » avait été annoncée sans être déclarée, et « la concomitance de ces manifestations (…) ne manquerait pas de provoquer des risques graves de confrontation entre les manifestants qui pourraient être relayées par les médias nationaux et mobiliseraient un important dispositif de maintien de l’ordre », poursuit l’arrêté.
La préfecture souligne qu’en raison de l’état d’urgence « les forces de l’ordre doivent se concentrer sur les objectifs prioritaires fixés par le gouvernement ».
Dans un communiqué, le SIEL, allié au Front national, avait appelé les Bordelais à participer à cette manifestation, « programmée avant les derniers attentats de Paris comme suite des manifestations parisiennes devant l’ambassade d’Allemagne le 24 septembre et de Hongrie le 7 novembre » pour refuser la politique de quotas migratoires de l’Union européenne.
Le parti politique souhaitait organiser ce rassemblement pour protester contre les « plus de 10.000 jeunes hommes qui continuent de franchir illégalement les frontières de l’Europe chaque jour » et rendre « un hommage aux victimes de la barbarie djihadiste et un hommage aux forces de l’ordre et aux forces armées ».