« Le tribunal a ouvert l’audience sur le fond et sur les questions restantes relatives à la compétence et à la recevabilité », a indiqué la CPA dans un communiqué.
Ces audiences se tiennent à huis-clos mais plusieurs pays de la région concernée ont été autorisés à participer aux procédures en tant qu’observateurs.
La Chine revendique des droits de souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et qui recèle potentiellement des réserves d’hydrocarbures.
Mais certaines zones sont également revendiquées par le Vietnam, la Malaisie, le sultanat de Brunei ainsi que les Philippines, qui se sont tournées vers la CPA pour résoudre le conflit.
Pékin mène d’énormes opérations de remblaiement d’îlots, transformant des récifs coralliens en ports, pistes d’atterrissage et infrastructures diverses, s’appuyant notamment sur une délimitation en pointillés apparue sur les cartes chinoises dans les années 1940.
Certains craignent que la Chine construise des postes militaires sur ces récifs, notamment près des Philippines, un allié des Etats-Unis.
Selon Manille, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer doit servir de base pour résoudre ce différend mais la Chine refuse de participer aux procédures, estimant qu’un tel arbitrage international violerait sa souveraineté.
La cour s’était jugée compétente en octobre pour entendre sept des quinze demandes de Manille.
En 2012, après que les marines chinoise et philippine se furent brièvement toisées, Pékin avait pris possession d’une zone riche en poisson se trouvant dans la zone économique exclusive des Philippines.
« Notre position est claire : nous n’allons pas participer ou accepter l’arbitrage », a répété mardi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.
Les Etats-Unis ont provoqué le mécontentement de la Chine en faisant croiser le 28 octobre un destroyer américain près d’îlots artificiels mis en place par Pékin. Début novembre, ils s’étaient dits « profondément inquiets » d’un risque de conflit et le Président Barack Obama avait demandé la fin des constructions.
Manille espère qu’une décision en sa faveur pousserait Pékin à faire des concessions.
Les audiences doivent se terminer la semaine prochaine. Une décision n’est pas attendue avant 2016.