Areva avait annoncé jeudi que l’Etat deviendrait l’actionnaire majoritaire direct d’Areva TA, en charge de la production et de la maintenance des systèmes de propulsion des bâtiments nucléaires français, dont le porte-avions Charles-de-Gaulle, mais que ce projet était encore « à un stade préliminaire ».
Selon des informations de presse, l’Agence des participations de l’Etat (APE) pourrait racheter 50% de cette filiale actuellement détenue à 83,5% par Areva. Le groupe naval DCNS monterait de 6,5 à 20% et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) prendrait 20%, tandis qu’EDF resterait à 10%.
« La répartition capitalistique envisagée pour Areva TA nous paraît potentiellement dangereuse pour Areva TA », ont estimé unanimement les cinq administrateurs salariés de l’entreprise, en souhaitant qu’un rôle accru soit confié au CEA.
« Il nous semble particulièrement risqué de le reléguer à un rôle subalterne », soulignent-ils, précisant que les contrats avec le Commissariat assurent 80% du chiffre d’affaires d’Areva TA.
« Comment arriverons-nous à attirer les meilleurs éléments pour la dissuasion et à garantir un haut niveau de sûreté sans un adossement suffisant à un référent nucléaire français parmi les trois existants: EDF, Areva et le CEA? », ont-ils insisté.
Les administrateurs salariés ont pointé notamment « des risques » pour l’ingénierie et les prestations de maintien en conditions opérationnelles de la flotte à propulsion nucléaire.
mpa/sl/pre
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