« A ce jour, tous les migrants ont quitté dans le calme cette bande d’une largeur de 100 mètres », a affirmé un porte-parole de la préfecture. En milieu de semaine dernière, il restait encore quelques commerces concernés, qui avaient l’obligation de déménager selon un arrêté préfectoral.
Une vidéaste de l’AFP a également constaté lundi matin que cette bande de 100 m était dégagée, sous la surveillance de nombreux CRS, alors que les migrants assistaient à son défrichement.
« La moitié » de ces travaux de défrichement « a été réalisée à ce jour », selon la préfecture.
Les autorités ont souhaité libérer cette bande de 100 m pour offrir une meilleure visibilité aux forces de l’ordre, afin d’empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où les migrants tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres (sud de l’Angleterre).
« Cette bande d’une largeur de 100 mètres (…) s’accompagne, pour des raisons de sécurité également, d’un merlon de trois mètres de hauteur séparant le campement de la bande » défrichée, a ajouté la préfecture.
Le 11 janvier, un centre d’accueil provisoire (CAP) composé de 125 conteneurs chauffés de 12 places, pouvant accueillir 1.500 migrants a été inauguré. Lundi soir, 612 migrants étaient inscrits pour y être hébergés.
Environ 4.000 migrants, venus majoritairement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan, vivent dans la « Jungle » de Calais, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l’espoir d’atteindre l’Angleterre, considéré par eux comme un eldorado.