« Le capital, dans le projet de reprise que nous avons porté devant le tribunal de commerce, prévoit 49% du capital qui est ouvert à des investisseurs extérieurs. On reste exactement dans le périmètre du plan qui a été déposé au tribunal et qui a été accepté », a indiqué le chef d’entreprise corse à la sortie du Comité d’entreprise.
« Le patron de Maritima Ferries (MCM-groupe Rocca) est venu faire part au CE de l’accord auquel sont parvenus les entrepreneurs corses en conflit depuis début janvier », a précisé une source proche du dossier.
Le 5 janvier, jour du lancement de Maritima Ferries par Patrick Rocca, choisi par le tribunal de commerce de commerce de Marseille pour reprendre la SNCM en redressement judiciaire, les candidats malheureux à la reprise, le groupe Berrebi et Corsica Maritima avaient lancé une compagnie concurrente, Corsica Linea.
Un cargo affrété par la nouvelle compagnie et battant pavillon danois avait été empêché d’accoster à Marseille durant plusieurs jours par les marins grévistes de l’ex-SNCM, qui dénonçaient une « concurrence déloyale ».
« On est en phase d’apaisement et de rapprochement. Il faut sortir de la logique d’affrontement », a souligné Patrick Rocca devant quelques journalistes, indiquant qu’il reviendrait « avec plus de détails » le 5 février lors d’un nouveau CE pour présenter l’avancée du dossier.
La Collectivité territoriale de Corse (CTC) a présenté lundi à Ajaccio un protocole d’accord sur la création d’ici à l’été d’une compagnie maritime insulaire. Deux compagnies, la Corsica Linea et la Méridionale, dont le siège est à Marseille, ont répondu favorablement, de même que le Syndicat des travailleurs corses et la CFDT de Corse.
Le cadre juridique présenté par la CTC privilégie l’option de la société d’économie mixte locale dans laquelle la CTC détiendrait au moins 51% du capital.