Trois candidats au total sont sur les rangs pour ce contrat de 50 milliards de dollars australiens (31,6 milliards d’euros) portant sur la construction d’une flotte de sous-marins de nouvelle génération.
Il s’agit du groupe français spécialiste du naval de défense DCNS, de l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et du gouvernement japonais.
Cette commande est destinée a remplacer la flotte Collins de sous-marins fonctionnant au diesel et à l’électricité.
La nouvelle gamme doit correspondre à l’actuelle en termes d’endurance et de portée mais aussi offrir des performances supérieures en matière de détecteurs et de capacités de furtivité.
Le ministre adjoint de la Défense japonais, Kenji Wakamiya, a souligné dans un entretien avec le journal The Australian que Tokyo ne partageait habituellement la technologie de ses sous-marins de la classe Soryu qu’avec les Etats-Unis. Mais l’Australie est également considérée comme une alliée de confiance, a-t-il ajouté.
« Il est très important pour nous que nous partagions cette technologie secrète avec l’Australie », a-t-il dit.
Que Tokyo soit prêt à le faire prouve combien le Japon est engagé dans le maintien de la stabilité régionale, a-t-il poursuivi.
« Soyez certains que cette décision est fondée sur le fait que le Japon considère l’Australie comme un partenaire de premier plan. Je crois qu’un projet conjoint pour construire les nouveaux sous-marins contribuera grandement à la sécurité maritime de cette région ».
Fin 2015, le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani avait également fait valoir que choisir Tokyo contribuerait à la sécurité de la région Asie-Pacifique face aux ambitions croissantes de la Chine.
D’après The Australian, le Japon propose d’agrandir son sous-marin de six à huit mètres afin qu’il puisse transporter davantage de carburant et des batteries plus puissantes pour tenir compte des énormes distances parcourues par la marine australienne.
L’appel d’offres est sensible du point de vue politique et Canberra cherche à obtenir des assurances qu’une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l’emploi de l’industrie australienne.
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THALES