Avec ce projet, la Géorgie espère concurrencer les ports turcs et devenir une halte obligée pour les cargos commerciaux chinois en route pour l’Europe.
« Le projet ouvre de formidables opportunités pour la Géorgie et la région entière, et fait de la +route de la Soie+ un concept entièrement opérationnel », s’est félicité auprès de la presse le Premier ministre géorgien Guiorgui Kvirikachvili.
La Chine cherche à renforcer son influence diplomatique et économique en lançant ce qu’elle appelle une « nouvelle route de la Soie » allant jusqu’au coeur de l’Europe, à l’instar de l’ancien réseau de routes commerciales reliant l’Asie et l’Europe, progressivement abandonné à partir du XVe siècle.
Ce nouveau port sera construit par Anaklia Development Consortium (ADC), une coentreprise fondée par la géorgienne TBC Holding et Conti International, une entreprise basée aux États-Unis.
La Géorgie participera à hauteur de 100 millions de dollars, le reste des coûts étant assumé par le consortium.
Les travaux doivent commencer avant la fin de l’année et dureront trois ans: d’ici à 2025, le port devrait générer 0,5% du produit intérieur brut géorgien et accueillir jusqu’à 100 millions de tonnes de containers par an, a annoncé dans un communiqué ADC.
Ce port, construit dans la petite ville d’Anaklia située au bord de la mer Noire, pourra accueillir les cargos commerciaux trop gros pour être actuellement accueillis dans les ports de Géorgie et qui optent du coup pour ceux en eau profonde de la Turquie, selon ADC.
La Géorgie, petit pays du Caucase du sud aux 4,6 millions d’habitants, souhaite renforcer ses liens commerciaux avec l’Asie et l’Union européenne, avec qui elle a signé un accord de libre-échange en 2014.
im-all/pop/LyS
ADC – ALLIANCE DEVELOPPEMENT CAPITAL SIIC