Les ferries assurant les liaisons entre la Grèce continentale et les îles en mer Égée et Ionienne sont restés à quai mercredi alors que le métro, les bus et les trolleys à Athènes ont observé des arrêts de travail.
Face au Parlement grec, Paraskevas Tzianoudakis, ancien entrepreneur, tenait à être présent pour cette journée des travailleurs: « Pendant la crise économique, nos retraites ont été diminuées à plusieurs reprises alors que nous avons payé des cotisations toute notre vie ». Le sexagénaire espère une augmentation des retraites maintenant que le pays a renoué avec la croissance.
La Confédération générale des salariés du privé, GSEE, avait mercredi pour slogan: « huit heures partout, des droits partout, le combat continue! ».
La mobilisation était particulièrement importante parmi les travailleurs des transports en commun qui réclament la restauration des conventions collectives supprimées pendant la crise économique, l’embauche de personnel et une augmentation des salaires.
Le syndicat proche du parti communiste Pame a réclamé également dans un communiqué « l’augmentation des salaires, l’arrêt des attaques contre les actions syndicales, des mesures immédiates contre le coût de la vie, et des mesures pour la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs ».
La manifestation s’est terminée par un jet de peinture rouge dans la fontaine de la place Syntagma, au centre d’Athènes.
Plusieurs manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes en soutien aux occupations dans les universités américaines et françaises.
La politique gouvernementale de dérégulation du marché de travail ainsi que les bas salaires sont critiqués par les syndicats dans un pays où, malgré la reprise de la croissance, les inégalités sociales sont de plus en plus criantes.
Le salaire minimum en Grèce a été revalorisé au 1er avril dernier, passant de 780 euros brut à 830 euros brut. Mais l’inflation a atteint 4,3% en Grèce en 2023 après avoir dépassé 9% en 2022, selon la Commission européenne.