Hong Kong est l’un des tout premiers marchés pour l’aileron de requin, utilisé dans les soupes entrant dans le menu des banquets chinois et considéré comme un mets particulièrement raffiné.
La mégapole autonome du sud de la Chine importe 10.000 tonnes d’ailerons par an dont la majeure partie est réexpédiée vers le continent chinois.
Les opposants du « finning » critiquent une pratique « barbare » consistant à couper la nageoire sur l’animal encore vivant avant de le relâcher dans l’eau où il agonise.
Gary Stokes, du groupe Sea Shepherd, a récemment découvert entre 15.000 et 20.000 ailerons mis à sécher sur le toit d’une usine à Hong Kong. « C’est l’aspect le plus choquant, le plus brutal et le plus barbare de cette industrie », a-t-il déclaré à l’AFP.
Face à l’indignation croissante des Hongkongais, les fournisseurs d’ailerons fuient la voie publique, a-t-il expliqué. « La demande à Hong Kong baisse mais malheureusement la demande en Chine augmente », selon lui.
Le « finning » serait responsable de la mort de 73 millions de requins chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature WWF.
A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n’atteignent leur maturité sexuelle qu’après une dizaine d’années et n’ont que peu de petits à la fois.
L’Union européenne, et en particulier l’Espagne, est l’un des principaux fournisseurs d’ailerons de requins à l’Asie. L’UE a définitivement interdit la découpe des ailerons à bord des bateaux en novembre dernier.