A la veille de ses 72 ans, l’aventurier dans un tonneau sur l’Atlantique a parcouru 400 km

Contacté dimanche au téléphone par l’AFP, cet ancien militaire parachutiste, qui préparait depuis des mois sa tentative dans le petit chantier naval d’Arès, sur le bassin d’Arcachon (Gironde), a indiqué qu’il avait pris « 15 jours de retard » en raison de courants qui l’ont un temps dérouté.

Ce baroudeur grand sportif s’est lancé à la mer le 26 décembre de l’île d’El Hierro pour traverser l’Atlantique à bord d’un tonneau, par la seule force des courants, un périple prévu au départ pour durer trois mois.

« Ce n’est pas grave mais il ne faut pas que ça s’éternise non plus », dit-il en évoquant la menace en juin d’une dépression tropicale.

« Cette nuit a été très mouvementée », raconte-t-il, « j’ai eu des orages mais ça se passe bien. J’arrive à bricoler. Il y a deux jours, je me suis baigné. C’était une journée formidable. J’ai vu un cargo, une baleine, c’était une journée de vacances », s’enthousiasme Jean-Jacques Savin.

« Les journées passent très vite, je ne m’ennuie pas et c’est super », dit le baroudeur qui écrit son journal de bord, que l’on peut lire sur Facebook (TESA, Traversée de l’Atlantique en tonneau), lit et va se mettre à peindre.

M. Savin prévoit déjà son repas d’anniversaire avec une « double ration de foie gras et du jambon de Tonneins » qu’il n’avait pu déguster au Nouvel An car « le temps n’était pas assez clément ».

Le baroudeur voyage à bord d’un tonneau de trois mètres de long et 2,10 m de diamètre, construit en contre-plaqué époxy pour résister aux vagues mais aussi aux attaques éventuelles d’orques, avec un espace de vie de 6 m2.

L’aventurier espère que les courants le porteront naturellement jusqu’aux Caraïbes.

Pour la science, il doit aussi larguer des balises de la JCOMMOPS (organisation internationale qui observe les océans) afin d’étudier les courants. Et il fera lui-même l’objet de tests sur la solitude en milieu clos. Même le vin sera à l’épreuve: du Bordeaux dans une amphore en terre cuite sera comparé au même vin resté à terre.

L’aventure, sponsorisée par le fabricant girondin de tonneaux Boutes, repose sur un budget de 60.000 euros, rassemblés notamment grâce à un financement participatif.

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