Il a aussi évoqué une « approche pour faire travailler (les) historiens » des deux pays, une proposition sur le modèle des commissions d’historiens créées avec d’autres territoires colonisés par la France comme le Cameroun, l’Algerie, le Sénégal ainsi que Haïti.
Une démarche « pour que la vérité, la mémoire, l’histoire et la réconciliation puissent voir le jour », a-t-il espéré jeudi.
« Il n’y a que vous qui pouvez faire ce chemin de pardon, qui est éminemment intime. Mais nous en créons les conditions, en permettant par ce lien très humain, très personnel et très symbolique, de faire le deuil de ce qui n’est plus », a déclaré Emmanuel Macron après une visite de l’ex-palais royal avec la princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga.
Il a fait allusion à la restitution à venir des crânes sakalava, dont l’un appartenant à un roi malgache tué par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897. Il doit s’agir de la première application de la loi de 2023 sur la restitution de restes humains.
« Notre présence ici n’est pas innocente et notre histoire s’inscrit à travers les âges, mais avec des pages éminemment douloureuses », a reconnu Emmanuel Macron, citant les « pages sanglantes et tragiques » de 1897. Mais aussi 1947, quand une insurrection avait été réprimée dans le sang par l’armée française au prix de dizaines de milliers de vies.