François Zanella, ancien mineur, a passé des milliers d’heures à construire ce paquebot à Morsbach, à 20 km de Sarreguemines et… 300 km de la mer. La réplique du paquebot de la Royal Caribbean avait été mise à l’eau sur la Sarre en 2006, en présence de sa marraine, la navigatrice Maud Fontenoy.
Après le décès de son mari en mai, Mme Zanella a mis le bateau en vente, a-t-on appris auprès de l’agence immobilière, confirmant une information du Républicain Lorrain.
Elle souhaite « tourner la page », explique Bijan Mostashari, agent immobilier à Sarreguemines en charge de la transaction.
« Une dizaine de personnes ont appelé ou envoyé des mails » depuis la mise en ligne de l’annonce, en début de semaine, précise M. Mostashari. Parmi eux, « certains sont des curieux », reconnaît l’agent immobilier, qui ne désespère pas de vendre « ce rêve de gamin, réalisé 40 ans plus tard ».
« L’idée c’est de donner un second souffle à ce bateau unique au monde, que je compare à une oeuvre d’art. Quand je vois des personnes prêtes à donner des millions d’euros pour une sculpture, pourquoi pas un million pour ce bateau, qui est unique ? », ajoute-t-il.
Selon l’annonce, le bateau a une surface habitable de 160 m³ répartie sur deux ponts et comporte: 3 chambres, salon, salle à manger, bar, salle de bain, timonerie, garage pour une voiture et cuisine. Une terrasse de 60 m³ est accessible par ascenseur panoramique.
Pour M. Mostashari, il existe deux types de clients potentiels: soit des investisseurs qui veulent « continuer l’histoire », soit, sur un coup de coeur, un particulier au « portefeuille bien garni ».
« C’est un bateau qui a une histoire », dit encore l’agent, qui suit l’aventure depuis une quinzaine d’années. « Quand M. Zanella faisait les journées portes ouvertes dans son jardin, j’y allais. Et je passe tous les jours devant en allant à l’agence, c’est sentimental ».
M. Zanella s’était lancé dans la réalisation de la maquette géante en 1994, investissant chaque mois dans ce projet les mensualités du crédit de sa maison qu’il avait fini de payer, avant d’être soutenu par des entreprises qui lui ont fourni du matériel, ou par l’organisation de journées portes ouvertes sur son chantier.
Depuis sa mise à l’eau en 2006, le bateau a navigué sur les rivières de France et d’Europe.