« Les deux parties sont parvenues à la signature d’un protocole d’accord qui entre dans le cadre du partenariat qui les lie et s’est concrétisé par une entente globale sur toutes les questions faisant l’objet de négociations », selon un communiqué du ministère mauritanien des Pêches.
L’accord permet à la Mauritanie de bénéficier d’une compensation financière globale de près de 100 millions d’euros, contre 110 millions auparavant, mais les pêcheries autorisées à la flotte européenne passent de 300.000 tonnes annuellement à 225.000, selon le texte.
Ces changements n’affecteront pas les « conditions fondamentales » de l’ancien accord qui restent inchangées, dont la pêche exclusive des céphalopodes et des sardinelles par les pêcheurs nationaux, le quota de marins mauritaniens sur les bateaux européens fixé à 60% et l’obligation de transbordement des prises.
« Nous sommes parvenus à un accord qui préserve les intérêts des deux parties, un accord gagnant-gagnant qui permet à la flotte européenne de travailler dans le cadre d’une pêche productive », a déclaré le négociateur européen Stefaan Depypere, directeur des affaires internationales et des marchés à la Direction de la Pêche de l’UE, lors de la cérémonie de clôture.
Son homologue mauritanien Cheikh Ould Baya, qui a également qualifié l’accord de « gagnant-gagnant », a estimé que « l’exclusivité de la pêche de la poulpe et de la sardinelle laissée aux pêcheurs mauritaniens permet de créer des emplois et de faciliter la vie dans les pays d’origine de l’émigration illégale » vers l’Europe.
Selon des données officielles mauritaniennes, le secteur de la pêche représente plus de 20% des recettes budgétaires et emploie plus de 36.000 personnes dans le pays.